7- La Bible est-elle violente ? (5 mn)
Premiers pas catholiques
Les textes fondamentaux
L’ancien testament
Mes premiers pas sur le chemin de Foi, vidéos catholiques
Pour ceux qui font leurs premiers pas…
Présentées par Arnaud Dumouch, Agrégé en Sciences religieuses
Direction Pierre-Emmanuel Sudres, Esteve-Communication
Sur ce sujet ou tout autre touchant à la religion catholique, n’hésitez pas à me soumettre vos questions. Je me ferai un plaisir d’y répondre ici.
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La Bible est-elle violente ? À cette question je répondrais qu’il faut tout de suite distinguer, l’Ancien Testament, et la lente préparation de l’humanité à la venue du Christ, et le Nouveau Testament.
L’Ancien Testament est violent ! On ne peut pas le nier. Il est même beaucoup plus violent, selon où on se situe dans le temps, que le Coran qui pour sa part ne contient que les lois de la guerre telles qu’on les voyait à l’époque des frères Maccabées, c’est-à-dire après la conquête des grecs, donc bien tardivement chez le peuple Juif.
Si l’on compare au Livre de Moïse, ce sont des commandements de conquêtes militaires d’une terre et de génocide complet de la population, femmes, enfants, et biens matériels compris.
Alors évidemment, pour une personne qui commence à lire la Bible depuis le début, et bien à un moment donné forcément, elle va s’arrêter, et en particulier par exemple sur la grande guerre civile qui est racontée au Livre des juges, à partir du chapitre 19 alors qu’Israël était sous forme de tribus et bien là, il ne sera pas tant scandalisé par la guerre qui se passe entre toutes ces tribus qui sont d’un seul peuple, mais surtout par le comportement vis-à-vis des femmes, puisqu’on y voit un homme qui pour ne pas être violé par d’autres hommes, tout simplement leur livre sa jeune femme en pâture et après, provoque la vengeance.
Moïse lui-même est extrêmement violent, on pense qu’habituellement c’est un saint. Oui il est un saint actuellement, il est apparu avec Jésus lors de la Transfiguration mais à l’époque il ordonne tout simplement d’empaler ses adversaires de son propre peuple qui lui ont résisté. C’est raconté dans le Livre des nombres, au chapitre 25.
Alors comment aborder cette violence. Je dirais qu’il y a deux manières. Il y a d’abord la manière, dans le fond des musulmans avec leur théologie fondamentale. Selon eux, le Coran a été révélé parfait à Adam et Ève, à Moïse, à Abraham et ensuite les livres ont été falsifiés mais le Coran a été révélé parfait, tel qu’il est actuellement à Mohamed, donc avec sa violence.
Donc globalement pour le Coran la révélation est celle-ci :
Une révélation parfaite suivi d’une chute par falsification, y compris avec Jésus. C’est pourquoi les musulmans disent que Jésus n’a absolument pas interdit la lapidation des femmes adultères. Ils affirment que ce texte où Jésus l’interdit, en disant que celui qui n’a jamais péché lance la première pierre, est un faux.
Ce n’est pas du tout de cette façon-là que les chrétiens et en particulier les catholiques et les orthodoxes voient les choses.
Au tout début, il y a une perception de la révélation avec l’histoire d’Adam et Ève. L’Église affirme, que c’est une histoire en partie réelle, en tout cas, ils ont existé, c’est la première femme et le premier homme. Puis il y a eu la chute originelle, avec une dégradation profonde. Il y a eu la période du Déluge puis l’Église raconte, le lent chemin par lequel Dieu va affiner le peuple.
Donc quand on tombe sur des textes de violence, ils racontent simplement ce qu’était l’homme, alors que Dieu n’était pas venu sur terre pour se révéler, dans sa perfection.
Il faut donc lire l’Ancien Testament comme étant, non pas la perfection de la révélation de Dieu mais la perfection de la révélation par laquelle Dieu purifie le cœur de ceux qui sont méchants, y compris notre propre cœur. C’est pareil pour nous, nous partons souvent du mal, avant d’être conduits par les expériences de la vie, et l’apparition du Christ, à la fin de notre vie, vers le bien parfait.
Donc on le voit, l’approche catholique est totalement différente de l’approche de certains évangéliques et protestants qui eux, donnent à la parole de Dieu dans l’Ancien Testament, la même valeur que dans le Nouveau Testament. Non ! Le Nouveau Testament n’est pas violent.
On pourra opposer un texte, où Jésus raconte un conte, qui se termine comme ça : « Quant à mes ennemis, dit le roi, qu’on les amène ici et qu’on les égorge devant moi. » C’est dans Luc, chapitre 19, verset 27.
Ce texte-là est un conte, une histoire, un conte de fée pour illustrer quelque chose. Jamais cette violence-là, Jésus ne l’a appliquée ou demandé de l’appliquer, bien évidemment.