La pratique de la traite selon laquelle « l’enfant est déplacé pour être exploité » s’est substituée au cours des vingt dernières années à la coutume des « vidomègon » ou les enfants étaient placés auprès d’un tiers (oncle ou tante) pour être éduqués, généralement en ville. Le phénomène est également répandu au Togo et au Nigeria voisins. Il permet à des familles pauvres d’espérer offrir la possibilité d’aller à l’école. En échange, les enfants accomplissent quelques taches agricoles ou ménagères. « Je connais des jeunes filles qui sont tombées chez des gens très corrects », assure Julienne, 16 ans. En Afrique de l’Ouest, c’est à partir des années 1990, au fil des sécheresses et des crises économiques, que le principe s’est dévoyé pour devenir une activité commerciale souvent oeuvre de réseaux de trafiquants. Aurélien Petit a enquêté sur ces pratiques et le travail majeur qu’accomplissent les religieuses catholiques. Une coproduction KTO/BONOBO PRODUCTIONS 2023 – Réalisée par Aurélien Petit