A Louvain, petite ville en Flandre située à 30 km à l’est de Bruxelles, en 1425, est fondée une université catholique. Un siècle plus tard, elle est devenue l’un des principaux centres de l’humanisme en Europe. Quand la Réforme protestante éclate, les Provinces-Unies (les actuels Pays-Bas) et les Pays-Bas espagnols (l’actuelle Belgique), se divisent sur la question. Louvain va choisir de rester catholique et jouera un rôle décisif dans la « Contre-Réforme ». Dissoute sous la révolution française, elle renaît de ses cendres et devient une tribune du parti catholique belge jusqu’au début du XXe siècle. La période du Concile Vatican II, où l’influence des théologiens progressistes de l’Université a été importante, correspond au bouleversement du fragile ordonnancement d’une université où la prédominance francophone est contestée de plus en plus par la base flamande. Cette situation conduit à la scission de 1968 d’où naîtra l’Université francophone de Louvain-la-Neuve à partir de 1976. Quelles sont les conséquences de cette séparation inéluctable pour cette Université prestigieuse, une des plus ancienne d’Europe? Est-ce que le rapprochement de l’Université flamande vers le monde anglo-saxon et l’Université francophone vers le monde latin entraîne une différence d’orientation idéologique et pédagogique ? Est-ce que l’élément catholique commun peut encore justifier des efforts de rapprochement entre ces deux Universités soeurs ? Ce documentaire ne cherche pas tant à comprendre pourquoi cette séparation a eu lieu mais plutôt comment les principaux acteurs de ces deux universités tentent de surmonter le poids de l’histoire au nom de leur foi partagée. Une coproduction KTO/ELLIS FILMS 2024 – Réalisée par Jean-Yves Philippe
20 septembre 2024